Née à Guérin le 4 juillet 1923, Rose-Aimée Morin-Bélanger passe son enfance à dessiner des femmes qu’elle rencontre lors de visites ou de fêtes. Elle poursuit des études en Sciences sociales de l’Université de Montréal et s’inscrit à l’insu de ses parents à des cours du soir de l’École des Beaux-arts à Montréal.
Elle met de côté son rêve de devenir artiste lorsqu’elle épouse Laurent Bélanger en 1945. Durant 25 ans, elle s’occupe de ses neuf enfants tout en appuyant son mari dans ses diverses entreprises. En 1969-70, elle suit deux formations en modelage d’argile et sa carrière de sculpteure démarre.
Ses premiers personnages sont le fruit de ses observations quotidiennes et sont faits de grès principalement. Au début des années 80, elle veut explorer davantage la forme sculpturale et suit des ateliers de modelage d’argile et de dessin avec modèles vivants. C’est suite à ceci qu’une série d’œuvres prestigieuses voit le jour, entres autres, « La dame aux bleuets », « Dans les géraniums » et « La femme au bain ». Sa renommée est faite et ses sculptures sont prisées à travers le monde. Elle délaisse l‘argile pour le bronze à cette époque.
La Galerie Saint Didier du vieux Montréal décrit ses sculptures de la façon suivante : « Chez ses femmes, ses « rondes » comme elle aime à le dire, c’est le regard qui est le véhicule de l’émotion. Toute l’expression, tout l’essentiel s’y concentre. Cette émotion est amplifiée par la sensualité de la rondeur et la chaleur des formes qu’elle donne au bronze ».
« Aujourd’hui, après 40 ans de travail acharné, où elle a joué un rôle de pionnière dans son domaine, contribué à façonner l’image des femmes francophones en Ontario et favorisé le rayonnement culturel de la francophonie dans son ensemble, la sculpture occupe toujours une place de premier choix dans le cœur de Rose-Aimée. D’ailleurs, aidé de son fils Jean Bélanger, lui-même sculpteur de grand talent, Rose-Aimée continue toujours de créer plusieurs nouvelles œuvres par année. »1
Rose-Aimée Bélanger reste près de nous au Témiskaming ontarien et poursuit son œuvre de raconter par ses sculptures les petits moments de la vie en jouant avec les formes et en faisant transcender les émotions de ses personnages.
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Born on the 4th of July 1923 in Guérin,Québec, Rose-Aimée Morin-Bélanger spent most of her childhood drawing the many ladies she saw or met at parties or family gatherings. She studied in Social Sciences at the University of Montréal and, without her parents’ knowledge took night classes at the School of Fine Arts in Montréal.
Her artistics dreams are put aside when she married Laurent Bélanger in 1945. For 25 years she raised her nine children and helped Laurent in his many businesses and undertakings. In 1969-70, Rose-Aimée took two clay modely sessions. This was the beginning of her artistic career as a sculptor.
Her first sculptures are the fruit of her daily observations of people and are mostly made of clay. In the early 1980s she decides to explore the sculptural form more intensely and takes two workshops, one in clay modeling and another in drawing of the human figure. Following this, a group of very prestigious sculptures are created such as the series of The Bleuberry Lady, The Geranium Lady and The Bathing Women to name but a few. Her sculptures are saught after throughout the world and she moves from clay to bronze.
The Saint Didier Gallery in Montréal describes her sculptures this way: “It is the light eminating from the eyes that transmit the emotions in her women, her “rounds” as she calls them. It captures the essence and the emotions of the figure. The curves amplify the voluptuousness and give the bronze figure sensuality and warmth.”
“Today, after forty years of unremitting labour in the role of a pioneer in her field, and having contributed to shaping the image of women in Ontario and encouraged the cultural life of her region, sculpture is still foremost in Rose-Aimée’s heart. Moreover, assisted by her son Jean Bélanger, himself a talented sculptor, Rose-Aimée still continues to create a number of new works every year.”1
Rose-Aimée Bélanger still lives in Temiskaming and continues to tell stories of everyday events while playing with shapes and forms so that the emotions of her sculptures transcends the figures themselves.